article match Karlovic Clement

Publié le par Elsa

848 aces en 43 matches, 94% de jeux gagnés sur son engagement, 84% de points remportés derrière sa première balle... A la simple évocation des statistiques surréalistes de Karlovic au service, il était facile de se rendre compte de l'ampleur de la tâche qui attendait Arnaud Clément au premier tour de l'US Open, d'autant plus que le géant croate restait sur plusieurs résultats très convaincants. Victoire à Nottingham, demi-finales à Washington et New Haven, la tête de série numéro 32 abordait la dernière levée du Grand Chelem en pleine confiance, une confiance qui s'est finalement avérée insuffisante face à la solidité et la rage de vaincre d'Arnaud Clément.

David face à Goliath

Face à Ace-Machine, le Français avait conscience que les opportunités de break ne seraient pas légion, c'est pourquoi les deux engagements concédés en début des deux premiers sets donnaient le sentiment de sonner le glas de l'Aixois. Bousculé par la puissance de feu adverse, Clément trouvait pourtant les ressources de renverser à chaque fois la situation. Plus solide en retour, le Français faisait la démonstration de ses formidables qualités défensives, de la vitesse de son jeu de jambes et de son coup d'oeil en passing pour revenir au score avant de profiter des erreurs adverses pour prendre le large (7-6 6-4).

Capable du meilleur comme du pire, Karlovic enchainait coups gagnants et fautes directes et faisait surtout la preuve de ses nouvelles qualités mentales. Malgré la perte des deux premières manches, le géant croate ne lâchait rien et profitait de la moindre baisse de régime adverse pour revenir dans la course. Alors qu'Arnaud Clément tombait dans une certaine nonchalance, se contentant le plus souvent de remettre la balle dans les limites du court, le joueur des Balkans se montrait de plus en plus agressif, notamment sur les secondes balles adverses pour reprendre la direction des échanges. Chip and charge, ace, volées gagnantes, Karlovic récitait la panoplie complète de l'attaquant pour revenir à hauteur (7-6 6-4 4-6 6-7).

Une victoire qui fait du bien

Au bord de la rupture, Clément rectifiait pourtant le tir dès l'entame de la manche décisive. Souvent trop passif et mis sur le reculoir derrière son engagement, le Français trouvait enfin le bon compromis entre prise d'initiative et patience pour s'envoler rapidement vers la victoire. Plus incisif sur les balles courtes, notamment en coup droit, il récitait un tennis proche de la perfection, limitant les fautes directes à la une portion congrue (20 pour 57 coups gagnants) et s'octroyait le break synonyme de succès dès le deuxième jeu. Une victoire longue à se dessiner mais au combien prometteuse.

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