interview d'arno sur sa sélection en simple en Coupe Davis et de sa confrontation à venir face à Davidenko

Publié le par Elsa

Arnaud Clément, appelé pour remplacer au pied levé Sébastien Grosjean en simple, ne fait "aucun complexe" avant le quart de finale de Coupe Davis entre la France et la Russie. Le N.54 mondial se dit prêt à affronter Nikolay Davydenko vendredi et enchaîner sur le double le lendemain.

On vous attendait en double et vous voilà également en simple...

A.C : C'est surprenant et il est évident que si Sébastien n'avait pas eu son bobo au dos, ça aurait été lui. Mais je suis prêt à jouer au moins vendredi et samedi, en attendant de voir comment son dos va réagir.

Comment avez-vous réagi en apprenant la nouvelle ?

A.C : Je me prépare toujours dans l'optique de jouer également les simples, c'est quelque chose qui va me servir. La préparation s'est très bien passée, je me sens en pleine possession de mes moyens et je n'ai pas peur d'affronter Davydenko et encore moins d'enchaîner sur le double.

Vous ne redoutez pas un supplément de pression ?

A.C : Non, parce que j'ai toujours été en contact avec la Coupe Davis. Et en double, la pression est au moins égale à celle qu'il y a en simple. Par rapport à ça, il n'y a aucun problème. Je suis content au contraire de retrouver le simple avec le tennis et la confiance que j'ai en ce moment.

Pas inquiet donc de n'avoir plus disputé de simple décisif depuis un an et demi ?

A.C : Pas du tout. C'est sûr que si j'avais été amené à jouer en simple sur la dernière rencontre face à l'Allemagne, j'aurais eu un problème de confiance. Aujourd'hui, je suis beaucoup mieux et je ne doute pas un instant que je puisse gagner. Attaquer le match avec cet état d'esprit-là, plutôt que de se dire qu'il faudra un exploit, c'est complètement différent.

Depuis le premier tour en Allemagne, vous avez gagné à Marseille en battant Nadal et pris un set à Federer à Miami...

A.C : Le jeu que je pratique aujourd'hui n'a rien à voir avec ce que je faisais il y a quelques mois. J'étais dans le tunnel même si je ne m'en rendais pas forcément compte. Avoir des bons résultats ces dernières semaines m'a donné de l'ambition et de la confiance. Je n'ai aujourd'hui aucun complexe à affronter un Top 10.

Seriez-vous là aujourd'hui si Fabrice Santoro avait joué en Allemagne?

A.C : Sans doute pas, mais en tennis, les choses évoluent très vite. Il y a deux mois, je n'avais pas confiance en mon jeu. Depuis, il y a eu de très bonnes choses et je suis resté dans la continuité de mon niveau à Marseille. C'est bien ancré maintenant.

Est-ce que la blessure de Grosjean ne compromet pas quand même un peu vos chances de qualification ?

A.C : On est peut-être un peu affaiblis, mais si on a l'ambition de regagner la Coupe Davis, il faut qu'on soit capables de faire des changements de dernière minute et d'avoir des joueurs polyvalents qui peuvent jouer en simple et en double. Ca va être très dur, mais on garde toutes nos chances.

Comment voyez-vous votre match contre Davydenko ?

A.C : On connaît son registre: il colle sur sa ligne et frappe en rythme, fort des deux côtés. Si je veux le déstabiliser, c'est à moi de changer de rythme et de ne pas lui laisser le temps de s'organiser. Ce n'est pas un match compliqué à mettre en place. Je sais comment je dois le jouer, surtout sur cette surface qui, avec son rebond bas, me convient parfaitement. Il faudra prendre la balle tôt et ne pas hésiter à monter au filet. Tous ces schémas sont très clairs dans ma tête, ce qui n'était pas forcément le cas il y a quelques mois. Je ne serai pas dans le flou.

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